Les artistes d’Asie à Paris au début du  XXème siècle

Paris, au début du XXème siècle, est le théâtre d’une véritable transhumance artistique au gré des salons et des expositions universelles. La richesse des collections publiques, la profusion d’académies libres, comme l’Académie Julian (fréquentée par le vénézuélien Boggio) ou encore l’Académie de la Grande Chaumière (fréquentée par le brésilien Monteiro ou le chinois Sanyu) attirent les artistes du monde entier qui choisissent d’y achever leurs études. L’agitation incessante de certains quartiers parisiens encouragent aussi ce fourmillement de nationalités : Montmartre, d’abord, que Picasso, résidant au Bateau-lavoir, affectionne tout particulièrement, la place de Clichy, où l’on a vu errer Modigliani… Puis c’est le quartier du Montparnasse qui prend le dessus sur la rive droite : la cité de La Ruche est fréquentée par Chagall et un grand nombre d’artistes réfugiés des pays de l’Est. La cité Falguière, quant à elle accueille en ses murs Soutine ou encore Foujita. Un tel brassage d’origines, d’échanges artistiques, techniques ou stylistiques, insuffle l’éclosion de nouveaux courants.
Lorsque la chute de l’Empire de Chine est précipitée par la révolution de 1911, la naissance d’un régime républicain permet l’introduction progressive d’une pensée occidentale sur le plan artistique. Les balbutiements de cette communication ont été permis par la prise de conscience d’une présence française sur le continent asiatique, par le biais des colonies puis de la confrontation des forces armées.
Il s’agit dès lors d’une mutation majeure pour l’art traditionnel asiatique, renouvelée par l’introduction des techniques artistiques européennes. A l’heure de la prolifération des mouvements artistiques d’après-guerre, puis tout au long du XXème siècle, le rayonnement culturel de Paris continuera d’attirer de nombreux artistes asiatiques.
Si certains ne séjournent qu’un temps en Europe avant de rentrer dans leur pays, nombreux sont ceux qui, à l’instar de Lin Fengmian, reviendront souvent, ou s’installeront définitivement tels Yan Pei Ming, Chu Teh-Chun, Zao Wou-Ki, mais aussi Lê Thị Lựu, Lê Phổ, Mai Trung Thứ ou encore Vũ Cao Đàm.
Nous avons réuni ci-dessous des indications liés à la vie et l’œuvre de certains de ces artistes, peintres voyageurs venus d’Asie, et également celles de certains de leurs professeurs français. Cette liste n’a pas vocation à être exhaustive ni à les confondre dans un même courant. Ils ont pour points communs le goût de l’art et le bénéfice d’une ouverture vers une deuxième culture, orientale ou occidentale.

Cliquer sur les photos pour plus d’information sur les artistes qui nous intéressent, peintres voyageurs venus d’Asie, ou aussi certains de leurs professeurs français.

LE PHO
VU CAO DAM
VU CAO DAM
MAI TRUNG THU
MAI TRUNG THU
TRAN PHUC DUYEN
ALIX AYMÉ
INGUIMBERTY
INGUIMBERTY
LE VAN DE
LUONG XUAN NHI
NGUYEN GIA TRI
NGUYEN PHAN CHANH
LE THI LUU
NGUYEN NAM SON
TRAN VAN CAN
NGUYEN TIEN-CHUNG
LIN FENGMIAN
SANYU
ZAO WOU KI
CHU TEH-CHUN
WANG YAN CHENG
PAN YULIN
FOUJITA
TOSHIMITSU IMAI
RADEN SALEH

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