Foujita

« Le destin de Foujita était de naître Japonais et de mourir Français. Le destin de son art est d’être, pour la postérité, ce trait d’union parfait entre l’art de l’Orient et celui de l’Occident. » Sylvie Buisson
A l’image de Léonard de Vinci dont il adopte le prénom, Foujita s’est essayé avec succès à de nombreux domaines artistiques – peinture, dessin, gravure, céramique, photographie, cinéma et même mode.
Tsuguharu naît au Japon en 1886 dans une famille instruite et ouverte à la culture occidentale. Il apprend ainsi le français, puis fait son apprentissage à l’École des Beaux-Arts de Tokyo. Dès lors, il ambitionne de venir à Paris. Son vœu est exaucé dès 1913, année où il débarque à Montparnasse. Dès le lendemain de son arrivée, par le plus heureux des hasards, il visite l’atelier de Pablo Picasso, où il découvre les œuvres du maître et celles du Douanier Rousseau. C’est une révélation. Libéré de son apprentissage académique, le jeune artiste se livre corps et âme à l’art moderne. Il devient ainsi l’une des figures de proue de l’École de Paris, et Kiki de Montparnasse est alors son modèle fétiche. En 1917, Georges Chéron organise sa première exposition personnelle. La réussite de Foujita est phénoménale : il est bientôt de tous les salons de peinture, à Paris, mais aussi dans toute l’Europe, aux États-Unis et au Japon. C’est le style singulier de l’artiste, trait d’union entre l’Orient et l’Occident, qui assure son succès, tant et si bien que la France le fait chevalier de la Légion d’honneur en 1925.
Bientôt, Foujita rencontre Madeleine Lequeux. Celle que l’on surnomme « la panthère » est danseuse au Casino de Paris, et devient la compagne du plus parisien des peintres japonais. Les deux amants entament en 1930 un tour du monde, qui les conduira en Amérique latine, puis en Chine, et enfin au Japon, où ils reçoivent un accueil des plus chaleureux. Hélas, Madeleine y décède d’une overdose en 1936. Après quelques pérégrinations, Foujita revient à Paris en 1950 et obtient la nationalité française cinq ans plus tard. Lors de sa visite de la basilique rémoise de Saint-Rémi, il entend l’appel de Dieu, se convertit au catholicisme et demande le baptême. Il consacre les dernières années de sa vie aux fresques de la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix à Reims, dite chapelle Foujita, où il repose désormais.

L’expertise que nous réalisons permet de constater la qualité picturale et technique ainsi que la qualité de conservation d’une œuvre avant de donner un avis sur son intérêt historique et culturel. Un conseil pourra être donné en terme de recherches complémentaires à réaliser et aussi d’estimation, que l’œuvre soit destinée à être vendue aux enchères ou par un autre biais.

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